Aujourd’hui, on vous présente une nouvelle mini série typée documentaire : Tinydocs. Tinydocs, c’est quoi ? C’est une mini série ayant pour vocation de raconter l’histoire du FPV, en racontant l’histoire des composants qui sont dans nos quads. On commence cette série par l’histoire des frames en carbone, et on espère que ça vous plaira !
L’histoire des frames en carbone
L’histoire des drones FPV est intimement liée à celle de leurs châssis. Au début des années 2010, les premiers modèles étaient construits en plastique ou en aluminium, des matériaux peu adaptés aux contraintes spécifiques du vol en immersion. Un simple crash signifiait souvent la fin de l’aventure et des semaines d’attente pour recevoir des pièces de rechange.
La révolution est venue avec l’adoption de la fibre de carbone, un matériau composite associant des fibres ultra-fines tissées et imprégnées de résine. Léger et résistant, le carbone existe en différentes qualités (T300, T700, T800) offrant des résistances variables face aux impacts.

Les châssis pionniers qui ont tout changé
2014 marque un tournant avec l’apparition de deux châssis emblématiques : le ZMR250, surnommé « le châssis du peuple » pour son accessibilité, et le QAV250 de Lumenier, plus haut de gamme. Ces modèles ont standardisé le format 250mm (mesuré en diagonale de moteur à moteur).
L’année suivante, ImpulseRC révolutionne le marché avec l’Alien, un châssis dont le design « sandwich » et la géométrie True-X ont influencé la majorité des frames actuelles.

La guerre des géométries et la course au poids
Cette période voit également l’émergence de différentes géométries (True-X, Deadcat, Squished-X) adaptées à des styles de vol spécifiques. Entre 2017 et 2019, une véritable course à l’allègement s’engage. Les fabricants optimisent l’épaisseur du carbone pour gagner en autonomie et en agilité tout en maintenant la solidité.
Le défi DJI et l’innovation forcée
L’arrivée de DJI dans l’écosystème FPV en 2019 bouleverse les standards établis. L’intégration des systèmes numériques (Air Unit, Vista, O3, O4) oblige les concepteurs à repenser leurs designs pour accueillir ces composants aux dimensions non standardisées.
Les matériaux hybrides et l’avenir des châssis
Aujourd’hui, le carbone est souvent complété par des pièces en aluminium, notamment pour les cages caméra. L’impression 3D a également révolutionné le secteur en permettant la fabrication d’accessoires personnalisés en TPU.

Le futur pourrait voir l’émergence de matériaux composites hybrides et de pièces moulées comme dans la frame ERA, tandis que les châssis open source comme le Source One démocratisent la conception personnalisée.
L’évolution des châssis carbone reflète celle du FPV lui-même : une constante innovation portée par une communauté passionnée et créative.